Croque-mort, c'est beau la vie | Télé-Québec
53 min Documentaire Grand public Télé-Québec GDirector: Georges Hannan
Dans une société qui offre ses condoléances par texto et où les funérailles s'organisent dans les temps libres, le deuil est une chose qu'on pense pouvoir éviter. Est-ce vraiment le cas ? Ceux qui, par vocation, veillent sur les morts vous diront le contraire. Ils le savent, car ils veillent surtout sur les vivants. Au-delà de leur nom qui fait peur, les croque-morts sont des philosophes attachants, de fins observateurs de la vie. On ne connaît d'eux que leurs visages graves, mais, loin des enterrements et face à la caméra, ils se révèlent d'une étonnante sensibilité. Leur amour de la vie et des vivants, leur humour noir et leur réconfortante sagesse sont les meilleurs remèdes contre le mal de vivre. Dans Croque-mort. C'est beau la vie!, Georges Hannan s'empare d'un sujet tabou et lève le voile sur un monde méconnu, celui des artisans du deuil. Donnant accès aux coulisses de l'industrie funéraire, il démystifie un métier que l'on croirait sinistre. Or, les croque-morts sont tout sauf lugubres. Ils sont drôles, généreux, dévoués. On partirait volontiers en vacances avec eux, mais, pas de chance, ils ne connaissent jamais de temps mort. Alternant entre sérieux et légèreté, les gardiens de l'ombre se confient avec une désarmante candeur et soulèvent des questions plus que jamais essentielles. Alors que notre société, de plus en plus individualiste, abandonne les anciens rituels, comment donner un sens à la mort, comment faire le deuil, comment préserver le souvenir ? Quelles réponses les religions et les diverses pratiques peuvent-elles apporter ? Bref, que faire de la mort dans le monde actuel ? Subtil, émouvant et souvent hilarant, Croque-mort. C'est beau la vie! montre l'envers de la mort. Avec pour toile de fond la superbe photographie de Georges Hannan et une trame musicale aussi inattendue qu'efficace, ces bienveillants passeurs que sont les croque-morts nous livrent une vérité qui traverse le temps : la mort, si elle ne s'explique pas, permet au moins de comprendre la vie.
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