Une vie sans eux | Télé-Québec

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9 min No genre G

Lorsqu’il parcourt ses albums de famille, Guillaume revoit l’arbre devant sa maison d’enfance, les baignades dans la piscine et le mariage de son frère. Il observe les fantômes de ses relations familiales. Car pour survivre et s’émanciper, Guillaume a dû couper les liens avec celles et ceux qu’on considérerait pourtant comme les siens. À 22 ans, il quitte la maison familiale pour partir s’installer à Québec; pas comme un étudiant qui rentre une fin de semaine sur deux, mais bien comme un adulte qui s’éloigne pour commencer à vivre comme il l’entend. Dans son cas, ce ne sont pas les kilomètres qui le séparent de ses parents, mais bien une distance émotionnelle, de même que des réalités qui semblent bien trop opposées pour cohabiter. Assez vite, il n’y a plus de contact, plus d’avenir commun, et cette rupture familiale agit comme un dernier recours pour s’émanciper. Vingt ans plus tard, Guillaume fait le chemin inverse: il reprend la route vers sa ville natale en passant par sa première université. Avec le trajet pour introspection et les arrêts qui l’attendent comme des photos souvenirs, il revient sur ce parcours d’éloignement, les doutes qu’il a engendrés et le vide qu’il a laissé. Une histoire de valeurs et de différences qui ne peuvent être ignorées; une histoire de résilience et d’intégrité dans sa quête d’identité. Son témoignage, malheureusement, résonne en beaucoup d’autres, car dans une société où l’on nous rappelle quotidiennement à quel point l’entourage est important, le modèle d’une famille unie malgré les différences reste une norme bien ancrée. Pourtant, la majorité des situations le prouvent: s’éloigner d'un ou de plusieurs membres de sa famille n’est pas un choix délibéré, mais plutôt un moyen capital de se protéger. L’éloignement peut concerner un père, un frère ou une famille entière; pour Guillaume, c’est toute une communauté à qui il a dû renoncer. Crédits Réalisation et direction photo: Lucie Bédet Conception et mixage sonore: Lucie Bédet et Mathieu Grégoire Marraine: Geneviève Bélanger Genest

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Fanie Demeule: l’autrice de l’ombre Audrey Emery chante «Mon île» Portes closes: parole aux femmes en politique Belle madame La ricaneuse: L’ode à Montréal d’Eric Dupont Raconte-moi ton prénom Attention, réalisatrices en création minuit une Mathilde Cinq-Mars: à fleur de peau Soleil Launière: chanter «Era Ew» sous la neige Audrée Giroux: capter l’intime Ghislain Bouillon: des traîneaux pour le Grand Nord Daniel Grenier: dédramatiser par l’humour absurde Josée Girard: vivre de théâtre sur la Côte-Nord Malcolm Riverin: la musique comme guide Michel Levasseur: 40 ans de musique et d’audace Michel et Carole Lécuyer: «mushers» par amour Edouard Kaltush: des raquettes pour guérir Camille et Alicia en duo contre l’anxiété Claude Laflamme, harpe-guitariste